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Rétablissement de la couche d’ozone : des progrès encourageants malgré les nouveaux défis climatiques

uv collectivités santé au travail santé publique etudiants information enseignement 18 Sep 2024 Actualités

Le dernier bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), publié à l’occasion de la Journée mondiale de la couche d'ozone, confirme les bonnes nouvelles : la couche d'ozone continue son rétablissement grâce aux efforts internationaux. Si les tendances actuelles se maintiennent, la couche d'ozone pourrait retrouver ses niveaux de 1980 d’ici 2066 au-dessus de l'Antarctique, d’ici 2045 au-dessus de l'Arctique, et d’ici 2040 pour le reste du monde. Ces prévisions sont le fruit des actions menées dans le cadre du Protocole de Montréal, qui a permis de réduire l’usage des substances appauvrissant l’ozone.

couche d'ozone

Cependant, de nouveaux risques liés au changement climatique émergent. Les méga feux, l’augmentation des éruptions volcaniques et le dérèglement climatique pourraient perturber la situation actuelle. En particulier, les experts s'inquiètent d'un possible amincissement de la couverture nuageuse dans les régions tempérées, ce qui pourrait amplifier le trou dans la couche d'ozone et augmenter les doses d’UV atteignant la surface terrestre. De plus, avec la hausse des températures, il est craint que les individus se dévêtissent davantage, exposant ainsi plus de leur peau aux rayons UV.

Les incendies de forêt, par exemple, libèrent des fumées qui détruisent l'ozone stratosphérique, tandis que des événements comme l'éruption du Hunga Tonga en 2022, qui a injecté une grande quantité de vapeur d'eau dans la stratosphère, accélèrent temporairement la destruction de l'ozone. Ces phénomènes sont susceptibles de compliquer le rétablissement de la couche d'ozone à long terme, même si la tendance générale reste positive.

Par ailleurs, la lutte contre le réchauffement climatique passe aussi par l'élimination des gaz qui ont remplacé les CFC. Bien que les hydrofluorocarbures (HFC) ne nuisent pas à la couche d'ozone, ils sont de puissants gaz à effet de serre. L'amendement de Kigali, adopté en 2016, vise à réduire leur production, ce qui pourrait éviter jusqu'à 0,5°C de réchauffement d'ici 2100. Cette réduction des HFC est un défi pour de nombreux pays, en particulier pour les grands producteurs comme la Chine, qui se sont engagés à diminuer leur usage de manière significative d’ici 2045.

En résumé, bien que la couche d'ozone soit en bonne voie de rétablissement, il reste nécessaire de poursuivre les efforts pour éliminer les substances nuisibles et réduire les impacts du changement climatique sur cette précieuse protection.

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